On continue la route vers le sud.
Destination Lynchburg, Tennessee. Et y'a quoi là? La distillerie
Jack Daniel's! Il fait encore assez chaud avec une humidité très
forte. On apprécie la clim en avant dans le camion mais il fait
chaud un peu derrière. Route sans problème malgré tout et comme on
sort de l'autoroute, c'est agréable de voir des paysages plus
intéressants. À quelques miles de la destination, on passe dans une
petite ville où il a des travaux. C'est moi qui est au volant et
dans un rétrécissement de voies, je coupe, un peu juste à son
goût, un camionneur. Il klaxonne, fait quelques gestes mais ça
passait. Il ne sait pas qu'il y a la caméra de recul et que je
voyais. Mais c'est vrai que le rétrécissement était mal annoncé
et que c'était serré.
On continue et la route devient
vraiment une petite route de campagne. Grosses maisons, grands
terrains, c'est beau. Un moment donnée, qui je ne reconnais pas dans
les mirroirs, le gros camion bleu poudre... Et il emplie la caméra
arrière! Je ne dis rien et on poursuit. On a bien fait 7 ou 8 miles
comme ça. Il y avait un autre véhicule devant mais je gardais une
bonne vitesse sans rien dire. J'avais un peu hâte d'arriver. On
arrive à une intersection où je dois tourner à droite. Je laisse
passer le premier véhicule mais je décolle un peu sec (un verre en
a subi les conséquences...) pour pouvoir m'engager mais éviter que
le camion de puisse le faire avant le prochain véhicule. Ça a
marché et on arrive enfin à la distillerie sans que le camion ne
nous suive. C'était probablement juste hasard qui nous a mis sur la
même route mais à voir comment il se tenait proche, j'aimais autant
ne pas connaître ses intentions!
Même nous sommes là, dans la cour de
mon ami Jack. C'est un peu comme Disney dans mon cœur! C'est
vraiment très beau comme site. On a le choix de 2 visites. Une
gratuite et une payante un peu plus longue. Avec dégustation. Mais
question d'être tous ensemble, on prend la même, la gratuite. On a
un guide pour le groupe. On fait un petit bout en bus pour nous
monter en haut de la côte, jusqu'à une barrel house, où les barils
passent entre 4 et 7 ans à subir le chaud de l'été et le froid de
l'hiver qui font que le breuvage prend entre autres sa couleur à
force d'entrer et sortit de pores du bois. On fait ensuite la
descente à pied pour passer par la Rickyard, l'endroit où le bois
est brûlé sous contrôle afin de donner le charbon à travers
chacun des gouttes de Jack doit passer. C'est ce processus qui le rend
unique et qui fait de lui un Whisky du Tennessee.
On passe ensuite à
la distillerie même (ou les photos sont interdites...) pour voir les
grandes cuves où le sourmash fait son œuvre. On peut même se
mettre le nez dedans et, paf, recevoir un coup comme on ne s'y attend
pas! Le guide le dit d'avance mais on prend une snif et c'est comme
si on avait une claque dans le front! Ça dure une faction de seconde
mais wow, impressionnant!
On poursuit ensuite vers la zone où
l'opération miracle se produit. Le whisky tombe goutte à goutte sur
une pile de plusieurs pieds de charbon de bois compressé. Ce qui en
ressort en bas est ensuite mis en barils, barils qui sont faits par
la compagnie et qui ne servent qu'une seule fois, et qui seront
envoyés dans une barrelhouse pour les prochaines années. On passe
ensuite dans un secteur de la distillerie où est mis en bouteille
la sélection «single barrel».
La version que l'on connaît du
Jack, étiquette noire, est embouteillée un peu plus loin à
Lynchburg.
On passe ensuite par la source d'eau
qui alimente le tout, avec tout juste à côté, le bureau original
de Jack. Le bureau où il s'est cassé un orteil en se fâchant après
son coffre-fort. Fracture qui s'est infectée et qui l'a tué au bout
de 6 ans. Si seulement il s'était trempé l'orteil dans un sceau de
whisky, il aurait probablement tué l'infection...
On peut ensuite aller dans un petit
«centre-ville» du Lynchburg d'époque pour magasiner et manger.
J'en profite pour réserver le camping à Graceland, chez Elvis.
La route vers Memphis se fera aussi
hors autoroute en bonne partie. On est même sorti du Tennessee pour
passer au Mississippi. Maudit GPS... À moins que ce soit le conducteur... hein Jean-Philippe ;-)
Ça nous retarde tout de même même peu car on
finira sur l'autoroute avant d'arriver sur le boulevard Elvis
Presley. Malgré la réservation par téléphone, la feuille qui nous indique notre site n'est pas là et il ne semble plus y avoir
de terrains de libres... Le gardien nous trouve tout de même une
place et on réglera le tout demain.
On peu enfin s'installer, préparer le
souper et sortir le champagne que Louis et les Turquin ont apporté
pour l'anniversaire de Brigitte qui est aujourd'hui.
Et on terminera le tout avec bien sûr,
une couple de shut de Jack. Mais du Jack spécial «étiquette
verte». Ce Jack n'est disponible que dans quelques états américains
et pas en exportation.
Y'a des journées comme ça!
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